Cet essai est une histoire, celle de la relation amour-haine que l’on entretient avec une plante envahissante, le pissenlit, et le plus populaire des écosystèmes créés de main d’homme, la pelouse.
Le pissenlit est-il aussi détestable et la pelouse aussi bonne pour l’environnement que l’industrie le prétend ? Le pissenlit ne serait-il pas, au contraire, en voie de sauver les abeilles décimées par les pesticides et la destruction de leur environnement naturel ?
Apprécié comme plante culinaire et médicinale jusqu’à la fin du 19e siècle, le pissenlit se transforme peu à peu en ennemi public avec l’émergence de la banlieue comme milieu de vie privilégié au tournant des années 1900. L’industrie de la pelouse, des pesticides et des engrais tire alors profit de la situation et propose aux amateurs de gazon toute une panoplie d’outils pour lutter à répétition contre un envahisseur flamboyant, certes, mais aussi… indestructible !
Cet ouvrage offre au lecteur un éclairage scientifique pour lui permettre de se faire un portrait plus juste de ce phénomène de société qu’est l’amour de la pelouse, la haine du pissenlit et la vénération que l’on porte aux tondeuses à gazon, sans lesquelles la pelouse ne saurait exister.
On en parle
[Il s'agit] d'un petit livre qui se lit comme un roman, je dirais digne de Boucar Diouf dans la facilité de lecture, sur pissenlit contre pelouse.
— Pierre Vézina, animateur de l'émission Que Québec se lève, Radio FM le 31 mars à 7h47
Dans l’ère du No Mow May et du Défi Pissenlits, beaucoup d’opinions sont exprimées sur la pelouse et les pissenlits, mais avec peu de preuves tangibles pour les appuyer. Pissenlits contre pelouse de Claude Lavoie est une bouffée d’air frais dans ce débat, puisqu’il a revu pour nous l’état des connaissances à ce sujet, y compris le contexte historique et social. Lavoie ne se contente pas de critiquer ou de faire des louanges; il cherche plutôt à fournir une compréhension nuancée basée sur des recherches scientifiques, enrichissant ainsi le débat sur la gestion des espaces verts dans nos environnements urbains et ruraux.
— Mathieu Hodgson, Le jardinier paresseux, 3 mai 2024
Un essai tout en nuances qui ne se veut finalement pas un plaidoyer ni pour l'un ni pour l'autre, mais qui cherche plutôt à nous faire remettre en question la prédominance de la pelouse et notre attitude vis-à-vis du pissenlit dans le contexte actuel des changements climatiques et de la volonté collective de protéger les abeilles.
– Vivre à la campagne, 14 mars 2024
Et franchement, on se réjouit que pissenlit et gazon croisent le fer dans cet ouvrage passionnant. La détestation du pissenlit par les adeptes de pelouses immaculées est le prétexte de cet expert en plantes envahissantes pour parler de la ténacité de Taraxacum officinale et de l'origine des herbicides. Il en profite aussi pour déboulonner une foule de mythes, apporter une perspective documentée sur le mouvement Mai sans tondeuse (No Mow May) et offrir plein d'arguments pour aimer - ou, du moins, ne plus détester! - ce petit rayon de soleil rudéral.
– Émilie Folie-Boivin, Québec Science, juin 2024
En racontant l’histoire de la fleur honnie et celle des parterres verts chéris, avec un regard scientifique qui inclut des considérations socio-économiques, Lavoie propose une très instructive et divertissante oeuvre estivale.
– Louis Cornellier, Le Devoir, 8juin 2024
Au carrefour de la biologie, de l’histoire de l’horticulture et de celle des idéologies d’aménagement, Lavoie livre une analyse captivante, appuyée sur une érudition époustouflante et un traitement des sources qui en font certainement un ouvrage de référence pour quiconque voudrait pousser plus loin la connaissance de l’une ou l’autre des avenues qu’il balise avec brio. La lecture est agréable, soutenue par des anecdotes et des exemples qui dirigent le lecteur vers ses propres lieux d’observation, le ramène dans ses pensées tout autant que dans l’univers de combat de ses propres préjugés.
— Robert Laplante, Les cahiers de lecture de l'Action nationale, été 2024