Le patrimoine culturel, on le sait maintenant, correspond à une invention consécutive à la modernité occidentale et à la redéfinition du rapport à la mémoire qu’elle a entraînée. Il partage avec la sacralisation une quête de sens. Il s’y relie également, d’une façon plus complexe, en inscrivant l’adhésion qu’il suscite dans un processus de construction qui est constamment en mouvement. Les dix-huit contributions réunies dans cet ouvrage collectif proviennent de la quatrième Rencontre internationale des jeunes chercheurs en patrimoine qui s’est déroulée à Montréal en septembre 2008. Par le biais de minutieuses études de cas menées dans plusieurs pays d’Europe, d’Amérique et d’Afrique, elles scrutent les rapports qu’entretiennent le patrimoine et la sacralisation. Elles partent ainsi à la recherche d’une intelligence du présent à laquelle le patrimoine est, peut-être plus que jamais, convié.
La collection Cahiers de l’Institut du patrimoine de l’UQAM
Collection dirigée par Luc Noppen
Dans le monde entier, le patrimoine, les constructions et les représentations patrimoniales occupent aujourd’hui une place de choix dans la recherche universitaire.
Les Cahiers de l’Institut du patrimoine de l’UQAM font écho, depuis Montréal, aux questionnements et aux explorations que ce vaste domaine soulève, dans le but de mieux comprendre les mécanismes qui engendrent les ancrages identitaires et qui pavent la voie aux constructions mémorielles.
Études et analyses sur les objets, les traces, les usages, les savoir-faire, mais aussi sur les représentations et sur les mémoires concourent ici à une définition élargie de la notion de patrimoine qui échappe aux cloisonnements disciplinaires; le patrimoine apparaît ici comme outil sociétal de projection dans l’avenir plutôt que comme l’encensoir d’un passé glorifié.
L’Institut du patrimoine de l’UQAM offre cette collection aux recherches de la relève, autant celle qui évolue dans ses murs que celles qui, ailleurs dans le monde, se consacrent à cette réinvention du patrimoine. Au fil des projets et des propositions, les titres des Cahiers baliseront les travaux en cours et un réseau d’échanges et de collaborations, anciennes ou nouvelles.
Les auteurs
Mathieu Dormaels est doctorant au programme conjoint de muséologie, médiation et patrimoine de l’Université du Québec à Montréal et de l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, et chercheur associé à la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain.
Etienne Berthold, Ph.D. en Études urbaines (2008), est chercheur postdoctoral à l’Institut du patrimoine de l’Université du Québec à Montréal et au Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions.
Lorraine Karnoouh est docteure en sociologie de l’Université Paris Diderot (Paris 7).
Fabien Bellat est docteur en histoire de l’art de l’Université Paris X.
Nicola Prinetti détient un doctorat en histoire et critique d’art de l’Université de Turin, en Italie.
Nathalie Miglioli détient une maîtrise en étude des arts de l’Université du Québec à Montréal.
Christine Blanchet-Vaque a un doctorat en histoire de l’art de l’Université de Provence à Aix-en-Provence.
Béatrice Robert est doctorante en histoire à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Beatriz Calvo Martín est licenciée en droit à Madrid et en langues et littératures romanes à Bruxelles.
Émilie Notteghem est docteure en ethnologie de l’Université Paris X-Nanterre, France.
Cyril Isnart est docteur en anthropologie de l’Université de Provence, France.
Josée Laplace est étudiante au doctorat en études urbaines au programme conjoint Université du Québec à Montréal/Institut national de la recherche scientifique – Urbanisation, Culture et Société (UQAM/ INRS-UCS).
Leria Franceschini et Séverine Leconte-Tusoli sont docteures en Préhistoire, membres du Groupe de recherches préhistoriques et protohistoriques et du Département d’Archéologie expérimentale et de moulages, Università di Corsica, et de l’UMR CNRS LISA 6240 (Centre national de la recherche scientifique – Lieux Identités Espaces et Activités).
Salima Naji est docteure en anthropologie de l’EHESS de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Paris, France.
Capucine Lemaître est docteure en histoire de l’art de l’Université de Rennes 2 Haute-Bretagne, France.
Barry Magrill lectures at the University of British Columbia in the Department of Art History, Visual Art and Theory, Canada.
Virginie Soulier est doctorante au programme international en muséologie, médiation, patrimoine à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université d’Avignon et des pays de Vaucluse.
Dagmara Zawadzka est étudiante au doctorat au programme interuniversitaire d’histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et membre du Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions (CÉLAT).
Julien Bondaz est doctorant allocataire de recherche en anthropologie à l’Université Lumière Lyon 2 (France), sous la direction de Michèle Cros, et rattaché au Centre de recherches et d’études anthropologiques (CREA).
Fabrice Argounes est doctorant en relations internationales à l’Institut d’études politiques de Bordeaux et enseignant en histoire des institutions et sciences politiques à l’Université Paris-Nord, France.