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On dit que le patrimoine est partout. Serait-ce le constat que nous ne sommes plus capables de choisir? L’invention du patrimoine a nécessité la mise en place de systèmes, articulés autour de critères plus ou moins précis, pour juger de la qualité ou de la pertinence de «faire patrimoine» un objet plutôt qu’un autre. Se pourrait-il que le «tout patrimoine» ne soit pas lié à notre incapacité de faire un choix? La réponse ne se trouverait-elle pas davantage au cœur de la sélection patrimoniale elle-même, dont les modalités, les critères justificatifs et les acteurs impliqués ont considérablement été transformés au cours du 20e siècle?

C’est dans cet esprit que nous avons voulu interroger, confronter et comparer, dans le temps et dans l’espace, les modalités d’opération et de sens de la sélection patrimoniale. Dix-neuf chercheurs se sont penchés, à partir de leur terrain de recherche, sur la structure, les acteurs, les pratiques et les objets en jeu. Entre propositions théoriques et considérations empiriques, les contributions rassemblées cherchent à cerner une même mécanique, inscrite au cœur de la patrimonialisation. Elles révèlent de la sorte les objectifs et les défis qui la traversent tout autant que les effets qu’elle crée sur l’échiquier culturel.

La collection Cahiers de l’Institut du patrimoine de l’UQAM
Collection dirigée par Luc Noppen

Dans le monde entier, le patrimoine, les constructions et les représentations patrimoniales occupent aujourd’hui une place de choix dans la recherche universitaire.

Les Cahiers de l’Institut du patrimoine de l’UQAM font écho, depuis Montréal, aux questionnements et aux explorations que ce vaste domaine soulève, dans le but de mieux comprendre les mécanismes qui engendrent les ancrages identitaires et qui pavent la voie aux constructions mémorielles.

Études et analyses sur les objets, les traces, les usages, les savoir-faire, mais aussi sur les représentations et sur les mémoires concourent ici à une définition élargie de la notion de patrimoine qui échappe aux cloisonnements disciplinaires; le patrimoine apparaît ici comme outil sociétal de projection dans l’avenir plutôt que comme l’encensoir d’un passé glorifié.

L’Institut du patrimoine de l’UQAM offre cette collection aux recherches de la relève, autant celle qui évolue dans ses murs que celles qui, ailleurs dans le monde, se consacrent à cette réinvention du patrimoine. Au fil des projets et des propositions, les titres des Cahiers baliseront les travaux en cours et un réseau d’échanges et de collaborations, anciennes ou nouvelles.

Les coordonnateurs

Martin Drouin est professeur au Département d’études urbaines et touristiques de l’Université du Québec à Montréal.

Anne Richard-Bazire est docteure en histoire de l’art et chargée de cours à l’École du Louvre.

Les auteurs

Julien Bondaz est ethnologue, chercheur postdoctorant au Département de la recherche et de l’enseignement du Musée du quai Branly, à Paris.

Périg Bouju est doctorant au sein de l’équipe d’accueil 1279 Histoire et critique des arts, à l’Université Rennes 2.

Philippe Grandvoinnet est architecte, diplômé de l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles.

Titulaire d’une maîtrise en sciences et techniques de communication (Grenoble 1986), Wendy Atkinson a d’abord travaillé dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication avant de rejoindre le secteur de la santé en tant que responsable de la communication dans une organisation internationale.

Chargée d’inventaire auprès du Centre des monuments nationaux de 2003 à 2007, Stéphanie Guilmeaushala a réalisé un travail de master I (Université Paris-Sorbonne, 2006) consacré au Comité technique et d’esthétique (1896-1938) de la Ville de Paris.

Rémi Gaillard, élève archiviste-paléographe à l’École nationale des chartes, a soutenu en juin 2010 un master 2 et, en mars 2011, sa thèse d’établissement pour laquelle il a obtenu le prix Auguste-Molinier qui récompense la meilleure thèse de la promotion.

Simone Weny est licenciée en histoire de l’art et archéologie de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Après un DES interuniversitaire en études et gestion du patrimoine culturel (Université de Liège), elle prépare une thèse en histoire, art et archéologie à l’ULB.

Andreea Lazea est docteure en anthropologie de l’Université Bordeaux 2 et de l’École nationale d’études politiques et administratives de Bucarest.

Mathieu Dormaels est doctorant au programme international conjoint en muséologie, médiation, patrimoine à l’Université du Québec à Montréal (Canada) et l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse (France).

Marta Severo est chercheure postdoctorante et chargée de communication pour le Groupement d’intérêt scientifique du Collège international des sciences du territoire de Paris.

Anaïs Leblon est doctorante en anthropologie au Centre d’études des mondes africains (CEMAF, site d’Aix-en-Provence).

Actuellement inscrite au doctorat de géographie en cotutelle entre la France (Université de Savoie, Laboratoire Environnements, Dynamiques et Territoires de la Montagne / EDYTEM-CNRS) et le Liban (Université Saint-Joseph, Beyrouth), Justine Pasquier mène des recherches sur la mise en valeur et la redéfinition du patrimoine religieux dans les espaces protégés en montagne.

Marie-Noëlle Aubertin est doctorante au programme de muséologie, médiation et patrimoine à l’Université du Québec à Montréal.

Guillaume Éthier est doctorant en études urbaines à l’Université du Québec à Montréal et à l’Institut national de la recherche scientifique – Urbanisation, Culture et Société.

Noémie Étienne enseigne l’histoire de l’art à l’Université de Genève et y a terminé un doctorat sur la restauration des peintures à Paris entre 1750 et 1815, en cotutelle avec l’Université Paris 1–Panthéon-Sorbonne (2011).

Alexandra Georgescu Paquin est candidate au doctorat international conjoint en muséologie, médiation, patrimoine, à l’Université du Québec à Montréal (Canada) et à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse (France).

Doctorante en histoire de l’art à l’Université de Paris IV-Sorbonne, Felicity Bodenstein prépare sa thèse sur le Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de 1819 à 1924.

Boursière du Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture (FQRSC), Alessandra Mariani est candidate au doctorat interuniversitaire en histoire de l’art à l’UQAM.

Aude Pottier est doctorante en géographie et attachée temporaire d’enseignement et de recherche (ATER) à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour au sein du laboratoire Société Environnement Territoire (SET).

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