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La boulimie énergétique, suicide de l’humanité ?

Par Gaëtan Lafrance

Préface de Jean-Marc Carpentier

Au cours des vingt dernières années, l’humanité a consommé autant de combustibles fossiles que depuis son apparition sur la planète. Et c’est loin d’être fini si l’on se fie aux tendances lourdes de la consommation énergétique mondiale.

Par ailleurs, au cours des 100 dernières années, la population humaine est passée de 1,6 à 6 milliards d’habitants. De tels rythmes de croissance peuvent-ils être maintenus? Notre organisation politico-économico-sociale est-elle capable de faire face à un changement radical dans la gestion mondiale des ressources planétaires en général et des ressources énergétiques en particulier? En trame de fond, qu’est-ce qui explique l’extraordinaire évolution du confort humain?

L’absence de George W. Bush au Sommet de la Terre de Johannesburg, en septembre 2002, a accentué le sentiment que les États-Unis établissent leur suprématie sur le dos des autres. Ce pays étant le plus grand consommateur au monde et, par voie de conséquences, le plus grand pollueur, comment expliquer l’attitude apparemment inconsciente, insolente, suffisante, voire égoïste, du président américain face aux affaires qui touchent l’avenir de l’humanité? Bien que George W. Bush soit au rang des accusés dans le bradage des ressources planétaires, peut-on dire que les États-Unis sont sans politiques d’avenir? Ceux qui vivent en dehors de l’Amérique du Nord sont-ils plus rationnels et écologiques dans leurs choix de vie?

Ce livre discute de toutes ces questions – absolument fondamentales pour notre avenir – en les plaçant dans une perspective historique originale: la relation entre énergie et société. Il illustre deux facteurs conflictuels qui ont marqué le développement de l’humanité: la quête immodérée du confort et l’arrimage difficile du système d’approvisionnement en ressources. Il contribue aussi à notre réflexion en présentant une analyse de la situation actuelle qui permet ensuite d’esquisser quelques pistes de réflexion pour l’avenir.

Pour nous aider à passer du global au local, le communicateur scientifique Jean-Marc Carpentier expose, en épilogue, sa propre réflexion sur l’élaboration d’une nouvelle stratégie énergétique pour le Québec du XXIe siècle.

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